samedi 28 novembre 2009

RÉVOLISATION ET LUTTE DES STRATES. PREMIERE PARTIE : Un bilan conceptuel et historique

RÉVOLISATION
Ce site s'appelle révolisation. Ce néologisme est une compression de révolution civilisationnelle (révo-lisation).
La révolisation qui se prépare, la révolisation qui est en germe aura, sur la société humaine un effet similaire à celui que les révolutions ont eu dans le passé, mais à une échelle bien plus grande.
Pour comprendre ce que sera, ce qu'est la révolisation, il faut à la fois comprendre réellement ce que sont les luttes des classes – et donc les classes, et ce que sont les luttes des strates, et donc comprendre ce que sont les strates.
RÉVOLISATION ET LUTTE DES STRATES
En effet, si les révolutions ont été dans le passé des accélérations de l'Histoire dans lesquelles une des classes sociales exploiteuses a subi une défaite, la révolisation qui vient verra la défaite de deux strates, et la prise du leadership humain par la strate des innovants.
Les strates des travailleurs répétants et celle des parasites connaitront leur première défaite civilisationnelle depuis près de 10 000 ans. Cette victoire de la strate innovante sera la fin de la lutte des classes.

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PREMIERE PARTIE : Un bilan conceptuel et historique
























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1) AJOUT NÉOMARXISTE AU MARXISME : FORMOISIE ET ÉTAT FORMOIS
La lutte des classes a été suffisamment caractérisée par Karl Marx et Friedrich Engels pour qu'il ne soit pas besoin de revenir en détail sur ce sujet : Les classes exploiteuses sont les classes qui volent une partie de l'activité productive des membres des classes exploiteuses. Il a fallu pour cela que le travail des humains produise une quantité suffisante de biens et de services – quantité appelée « surproduit social » - pour que le combat, la lutte, pour s'accaparer ce surproduit social commence.
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a) PLUS-VALUE ET SURPRODUIT SOCIAL
Ce qui est appelé « plus-value » est – le plus souvent – la quantité de travail produite dans la deuxième partie de sa journée de travail par un travailleur salarié. La plus-value est donc la variante « salariée » du surproduit social. (Au Moyen-Age, le surproduit social pouvait prendre la forme de « journées de corvée » gratuite sur les champs du seigneur)
Le capitaliste – dans le schéma marxiste primitif – va donc chercher à emporter la fraction maximale de ce surproduit social.
Le bourgeois propriétaire des machines – d'après Marx – va donc réinvestir la plus-value qu'il aura extorquée aux salariés pour augmenter son capital.
b) PLUS-VALUE ET CAPITAL
Dans les faits, outre la partie destinée à la consommation de luxe des capitalistes, ce capital sera converti en « machines ».
Ce nom générique désignera infra les terrains, locaux, outils, machines-outils, robots, programmes logiciels etc ….
Et tout cela revient donc au fait de « prévoir » – de prétendre - que, depuis l'époque où le « Capital » a été écrit, la fraction de la journée consacrée à produire des biens de consommation a été réduite au maximum pour augmenter le plus possible celle qui était consacrée à la production de « machines », de biens de production.
C'est ce phénomène - qui portait le nom de « augmentation de la composition organique du capital » - qui fut le plus démenti dans les faits.
La part de la production consacrée à la production de ce qui était appelé « biens de consommation » ne se réduisit pas comme peau de chagrin.
Contrairement aux pronostics erronés de Marx et de Engels.
Il y avait un grave problème théorique.
c) PLUS-VALUE SIMPLE ET PLUS-VALUE FORMATION
Il fallut donc qu'un néomarxisme vienne clarifier de quoi il retournait et le « lieu conceptuel » de l'erreur de Marx.
Un texte portant ce nom 
– "L'erreur économique historique de Marx concernant la formoisie, le travail complexe et les transferts de plus-value : la note 19 du chapitre VII. UNE ÉTUDE CRITIQUE SUR LE TEXTE EXACT DU CAPITAL DE KARL MARX" - que j'ai rédigé en novembre 2008 donne les citations du Capital où Karl Marx, bafouant les enseignements de Adam Smith sur les « Talents » fabrique une entourloupe conceptuelle et refuse délibérément de prendre en compte le problème posé par le « travail complexe » et le « travail simple » (skilled labour et un skilled labour). Cette entourloupe sera « prouvée » par la faible proportion de travailleurs qualifiée parmi la population du pays le plus développée, la Grande Bretagne.
d) UNE NOUVELLE CLASSE EXPLOITEUSE : LA FORMOISIE
Passant outre cette erreur de Marx, j'avais donc produit, en 1993, le concept de « plus-value formation », la partie additionnelle à la production que la formation de certains travailleurs allait ajouter à leur production habituelle.
Il en découla la mise en lumière d'une lutte pour l'appropriation de cette production supplémentaire.
Une lutte opposant les travailleurs formés, les capitalistes et les travailleurs non formés. Cela induisit la création du concept de « bourgeoisie de la formation » ou « form-oisie » qui devint le néologisme « formoisie ».
e) LA FORMOISIE ET SES ÉTATS FORMOIS
Cette classe parvint à prendre la contrôle du camp des exploiteurs et sous les formes de « socialistes réformistes », de « communistes staliniens » ou diverses agences secondaires réussit – quand elle le put – à empêcher les révolutions anticapitalistes et, dans les autres cas, à écraser le peuple par les massacres, les assassinats, la censure, en construisant de nouveaux États.
Ces États formois – que Léon Trotsky persista à appeler « Etats ouvriers » sans comprendre ce qui se passait - étaient des États non bourgeois ayant pour fonction de perpétuer l'exploitation des salariés les moins formés par les plus formés, l'exploitation du form-ariat par la formoisie.
Cette formoisie, classe sociale exploiteuse, participa à la destruction du 20° siècle sur les plans économiques et scientifiques : Cette lutte de classe opposant la bourgeoisie des machines à la bourgeoisie des diplômes nous maintint dans l'obscurantisme pendant plus d'un siècle.



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2) CLASSES SOCIALES, RÉVOLUTIONS, THERMIDOR
Mettre la lumière sur cette classe formoise allait permettre de préciser ce qu'était une classe sociale.
Et donc de clarifier ce que furent les révolutions. Et donc les « thermidors ». (thermidors sans majuscule)
Prenons la précaution de préciser ici que – dès 1996 – l'ajout de l'innovoisie (bourgeoisie de l'innovation) au schéma principal de la lutte des classes permit aussi de préciser l'analyse de l'évolution de la fin du 20° siècle.
Revenons à 1917 : Ce fut bel et bien une année de révolutions.
La première de celles-ci eut lieu en février 17.
Mais cette révolution fut suivi de trois échecs de la bourgeoisie en vue de construire son État.
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2-A) ÉCHEC DU THERMIDOR BOURGEOIS EN 1917
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a) REVOLUTION ANTI-FÉODALE DE FÉVRIER 1917
Cette révolution mis bas l'État des tsaristes.
Cette forme particulière d'État féodal, certains avaient tenté de l'améliorer pour empêcher son écroulement (les simples noms de Alexandre II au 19° siècle et de Piotr Stolypine au 20° serviront de pistes d'études pour les curieux).
Mais cet Etat féodal restait néanmoins une forme étatique que la bourgeoisie ne pouvait supporter plus longtemps. Si elle s'en accommodait – lisez l'ambassadeur 
Paléologue – dans le commencement de la guerre de 1914-18, pour autant les capitalistes anglais, français et …. russes rêvaient d'une « transition pacifique » vers un « État bourgeois » traditionnel. Sans avoir à payer à une noblesse dégénérée et parasitaire le coût exorbitant du maintien de ses privilèges. Un coût que les capitalistes impérialistes et compradores supportaient de moins en moins.
b) LE THERMIDOR DE LA BOURGEOISIE
Léon Trotsky et Parvus (Alexandre Helphand) avaient, dès 1905, prévu que cela était illusoire : Il allait être impossible de stabiliser la révolution à l'étape bourgeoise.
Ils avaient prévu
le fait que le Thermidor de 1794 qui vit la défaite de Robespierre et donc la défaite du peuple ne se produirait pas en Russie Ils avaient prévu – dès 1905 - le fait que la stabilisation de la situation politique en faveur de la « nouvelle classe exploiteuse » allait être impossible.
c) LE THERMIDOR DE 1794 ÉTAIT UNE THERMIDORATION
Je crée donc ici le concept de « thermidoration* ». Le mot Thermidor avec une majuscule perd donc cette majuscule pour devenir un concept [avec le suffixe ation]. Cela a pour signification « victoire de la nouvelle classe exploiteuse qui parvient à commencer la construction de son État d'exploitation et d'oppression ». Le Thermidor de la bourgeoisie française de 1794 fut une « thermidoration ». Elle fut une sorte de « contre-révolution dans la révolution » mais au profit, non pas de l'ancienne classe exploiteuse mais de la nouvelle. La thermidoration bourgeoise de 1794 ne doit pas être confondue avec la contre-révolution féodale de 1815.
d) TROIS TENTATIVES DE THERMIDORATION EN RUSSIE
En Juillet 1917 à Petrograd, ce qu'on appelle les « Journées de Juillet » furent une tentative de thermidoration. Mais ne parvint pas à vaincre. Les bolchéviks qui avaient « suivi » le peuple dans sa volonté insurrectionnelle subirent les coups, perdirent leurs éléments les moins fiables, certains furent tués, des dirigeants arrêtés et VI Lénine dut se cacher. Mais la thermidoration ne parvint pas à vaincre les exploités.
La tentative de la fin août du général Kornilov, elle aussi, échoua : il tentait – encore - de réaliser – avec la complicité secrète du formois Kérensky – une thermidoration.

e) THERMIDORATION BOURGEOISE ET CONTRE-REVOLUTION FÉODALE ENCHEVÊTRÉES
Cela échoua d'autant plus que cette thermidoration – destinée à construire un État bourgeois - était enchevêtrée avec une « CONTRE-révolution féodale » qui visait à remettre en selle l'État tsariste. Les complices des classes féodales et des classes bourgeoises et leurs alliés des classes de la haute formoisie, de la formoisie compradore et des classes exploiteuses secondaires avaient trop d'intérêts distincts face à l'alliance en construction du formariat paysan, du formariat ouvrier et de la petite et moyenne formoisies révolutionnaires. Et la désagrégation psychologique de leur camp rendit complètement friables leurs troupes militaires.
f) UNE TROISIÈME ET DERNIÈRE TENTATIVE DE THERMIDORATION : OCTOBRE 17
La dernière tentative de thermidoration, celle de l'Octobre 17 allait échouer : tenter de saboter la convocation du 2° congrès national des Soviets fut le dernier échec de Kérensky et de la bourgeoisie.
Les bourgeois du parti KD constitutionnel démocrates étaient prêts à renoncer à leur thermidoration au profit d'une véritable contre-révolution féodale. Et donc à bafouer la structure constitutionnelle sur laquelle avait reposé le Gouvernement Provisoire : sa légitimité par le bureau permanent du conseil des soviets.

g) VAINCRE LA CONTRE-REVOLUTION FÉODALE, VAINCRE LA THERMIDORATION
Il fallut donc que le Soviet de Petrograd et le Congrès des Soviets de la région Nord de la Russie s'accaparent de la légitimité pour empêcher les proto-fascistes contre-révolutionnaires de détruire Février 17.
Ce que les réactionnaires appellent un coup d'État – la « Révolution d'Octobre » devint donc un acte constitutionnel préservant le pouvoir légitime des congressistes délégués venus de toutes la Russie et qui arrivaient pour se réunir à Petrograd.

Mais cet acte visant à empêcher à la fois une contre-révolution féodale et une thermidoration bourgeoise devint, de facto, une révolution anti-bourgeoise.






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2-B) OCTOBRE 1917 : UNE REVOLUTION ANTICAPITALISTE OUVRE UNE NOUVELLE PÉRIODE
La bourgeoisie avait joué son va-tout. Elle avait choisi de s'allier avec les proto-fascistes. Et elle perdit tout. De Octobre 1917 à l'année 1989, la classe bourgeoise perdit tout pouvoir économique et politique sur le territoire de la Russie. 78 années sans bourgeoisie.
Mais cette « révolution » de 1917 n'était pas – en elle-même - une révolisation.
Elle ne fit qu'ouvrir une nouvelle période.
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a) DIX ANNÉES D'INSTABILITÉ POLITIQUE, ÉCONOMIQUE, SOCIALE, INSTITUTIONNELLE (1917-1927)
Car la classe sociale qui s'était tapie derrière les mencheviks des villes et les sociaux révolutionnaires de campagne entendait bien maintenir ses privilèges.
La formoisie entendait bien continuer à préserver le « respect des qualifications acquises ».

b) LA LUTTE DE LA FORMOISIE POUR SA THERMIDORATION
La classe formoise exploiteuse entendait bien réussir sa « thermidoration formoise ». Elle avait bel et bien l'intention perpétuer l'appropriation individuelle du capital formation par la formation d'un État formois.
La lutte de classe allait durer de 1917 à 1927. Et la thermidoration de 1927 fut la victoire de la classe formoise : son État formois était construit.
c) 1927 : THERMIDORATION FORMOISE
Cette classe sociale exploiteuse venait de réussir ce que ses prédécesseurs de la classe sociale bourgeoise avaient réussi par la prise du pouvoir du Directoire.
Staline fut pour la formoisie ce que les directeurs du Directoire et Napoléon furent pour la bourgeoisie.

Il est extraordinaire que Trotsky ait pu avoir l'idée d'utiliser le terme « Thermidor » pour la victoire de Staline. Mais il est triste que cette simple analogie historique ne l'ait pas amené à cesser de croire au « prolétariat ».
d) L'AVEUGLEMENT CONCEPTUEL DE LÉON TROTSKY
Il persista – en particulier dans les débats de 1938 l'opposant à Yvan Craipeau – à nier le fait qu'une classe sociale avait pris le pouvoir en URSS. Cette tragique erreur lui fit conserver des illusions catastrophiques.
Il avait fait des concessions à la formoisie militaire en tant que commissaire à la Guerre. Il participa aux concessions de la NEP qui aboutirent à l'élévation de janvier 1922 des salaires des formois – en déchirant la force de la puissance de la perspective égalitariste.

e) CONCESSIONS DANGEREUSES A LA CLASSE FORMOISE
Il appela « bureaucratie » ce qui était le noyau politique du quartier général de la classe formoise. Il ne vit pas le danger que représentait l'imbécile magouilleur de couloir Staline. Il accumula erreurs sur erreurs dans ses compromis avec les gangsters politiques de la formoisie.
Dès janvier 1918, il aurait fallu qu'une ligne politique égalitariste appelle « criminelle de classe » toute cette formoisie gréviste :
ces enseignants, ces syndiqués cheminots du  Wikschel qui avait décidé de saboter toute l'économie par leur refus de travailler pour « les bolchéviks ». (lire La formoisie décrite par Leon Trotsky dans la Révolution russe (extraits de "L'avènement du bolchevisme")
Il aurait fallu prendre en considération les arguments de Alexandra Kollontaï et de Alexandre Chliapnikov. Il aurait fallu à VI Lénine davantage de modestie et de pédagogie face à ces deux opposants : le fait que leur culture théorique était faible n'était pas un argument suffisant pour balayer leurs objections : ils reflétaient la sensation des travailleurs du formariat qui craignaient l'augmentation du pouvoir des spetz, les « spécialistes »
formois, les ingénieurs etc... , ces formois auxquels Lénine et Trotsky – pour des motifs absurdes de productivisme à cours terme – rendaient bien trop de pouvoir économique de gestion.
f) ABSENCE D'UN COMBAT LUCIDE CONTRE LA FORMOISIE
Il aurait fallu qu'un combat anti-formois dans les entreprises clarifie les choses : « Votre matière grise sera respectée, mais votre estomac recevra autant de roubles que le nôtre. Et vous n'irez pas faire vos besoins sur le siège d'aisance de Louis XIV. Lui aussi prétendait avoir une compétence supérieure à celle de ses victimes – camisards ou esclaves des Antilles - ! Votre matière grise sera respectée mais vous allez NOUS apprendre TOUT ce que vous savez. Et nous resterons vos égaux. Avec un pouvoir de gestion collective. Nos erreurs de gestion collective seront VOS erreurs en pédagogie : si nous allons persister dans l'erreur, malgré vos objections, c'est parce que notre gestion collective politique aura été carente de VOS conseils, de vos suggestions pédagogiques, de VOTRE transmission au peuple de votre savoir.
C'est CE discours que ni Lénine ni Trotsky – tous deux aveugles devant la formoisie – ne tinrent jamais.
C'est ce discours qui aurait pu les protéger du pouvoir de malfaisance des staliniens formois.

g) LA NÉCESSAIRE MOBILISATION DES EXPLOITES CONTRE LA FORMOISIE
C'est ce discours qui aurait pu mobiliser les travailleurs exploités. Il aurait fallu leur donner une formation économique issue de Adam Smith : « les Talents » n'ont pas plus de légitimité que les détenteurs du capital-machine. Le savoir est un capital dont les fruits doivent se partager. Comme les machines et tous les outils sont un capital dont les fruits doivent se partager.
Tout comme d'ailleurs l'innovation, la capacité d'innovation est aussi un capital dont les fruits – nonobstant les désirs fascistes innovois de l'HADOPI – doivent se partager entre tous.

C'est ce travail de formation théorique qui aurait préparé les Russes au combat contre la thermidoration.



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3) UN COMBAT CONTRE LA THERMIDORATION FORMOISE, UNE DÉFAITE
La thermidoration en Russie, en URSS stalinienne a fait des millions de victimes, des millions de morts. Ce fut un champ de bataille gigantesque. La classe sociale dont Olivier Besancenot est le porte-parole, pour protéger ses privilèges, pour construire son État de classe, pour construire et solidifier son État formois eu l'obligation d'assassiner la totalité du parti bolchévique.
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a) LA FORMOISIE A ASSASSINE LES BOLCHEVIKS
La thermidoration stalinienne a assassiné le parti de la Révolution d'Octobre. Il a fallu, pour pouvoir rétablir et élargir les privilèges des salariés formés, les privilèges des exploiteurs formois, user du crime, du meurtre, de la violence, de la calomnie, du trucage, de la destruction des preuves, de la fabrication des preuves et de la création d'une Histoire stalinienne du mensonge. Les staliniens, pour leur thermidoration ont du commettre bien davantage de crimes que ce que commirent les Thermidoriens de 1794.
b) MENSONGES, MANIPULATIONS, CRIMES DE LA FORMOISIE
La dernière thermidoration de l'Histoire fut une usine à assassiner. Une usine à assassiner dont les propagandistes osent toujours se présenter sur la scène politique. Une usine à mentir dont les propagandistes se tiennent dans l'ombre avec leurs nouvelles recrues – recrues « communistes » staliniens, recrues « communistes » faux-trotskystes. Ils sont prêts aux mêmes mensonges, aux mêmes manipulations et aux mêmes crimes.
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4) LA FORMOISIE CRAINT TOUJOURS LA RÉVOLUTION ANTICAPITALISTE
La défense de leur privilège leur fait craindre la révolution anti-capitaliste : Olivier Besancenot et ses mentors Sabado et Krivine craignent la révolution. Ils craignent la révolution parce que la classe qui les délègue, la classe formoise veut ses 2000 euros par mois, elle veut ses 3000 euros par mois.
Cette classe formoise prétend souhaiter une « révolution » mais elle ne produit – sur la scène sociale – que des simulacres de révolution : clowneries irresponsables du formois Domota, clowneries des « bloqueurs » des universités, clowneries de l' « incendiaire de la défense » Julien Coupat, clowneries des autonomes de Strasbourg, clowneries des Black Block.
Ces clowns politiques ne conscientisent même pas que leurs réactions sont similaires des troupes du défenseur des petits commerçants – Gérard Nicoud.

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a) PAS D'ASSURANCE D'UNE THERMIDORATION VAINQUEUR
Tous ces Besancenot et autres privilégiés qui vivent tranquille sur le dos du Tiers Monde, dans des logements de luxe financés par la sueur et le sang des Africains et des Asiatiques, ils rêveraient de pouvoir se débarrasser de ces « méchants capitalistes ». Ils rêveraient de se transformer en bureaucrates « efficaces » et « éthiques ».
Mais ils n'ont aucune assurance que la révolution anticapitaliste puisse parvenir à se transformer en thermidoration formoise.
b) SABOTAGE DE LA RÉVOLUTION ANTICAPITALISTE
Cette angoisse – avant les émeutes de novembre 2005 – avait même un nom « Le débordement », et une politique : l'abandon totale de tout travail de construction de la LCR dans les quartiers pauvres.
Toutes nos tentatives de faire commencer ou de faire passer les défilés étudiants ou de salariés entre les barres des HLM des quartiers pauvres étaient systématiquement sabotées par la formoisie LCR et ses alliés. Off micro, certains avouaient leur crainte « d' être débordés » , leur crainte que la colère accumulée ne débouche sur l'émeute.
Ils avaient raison et ces salariés privilégiés de la LCR ont complètement laissé tomber les pauvres. Pendant 30 ans.
c) ÉMEUTE PROTO-RÉVOLUTIONNAIRE DE 2005. SANS LA FORMOISIE
Et l'émeute se produisit quand même. Sans eux.
Ils se sont repris depuis, ont créé le NPA et commence à agglutiner des collabos dans les quartiers : la formoisie LCR craint qu'une nouvelle émeute ne se reproduise et qu'elle ne parvienne pas à la saboter, qu'elle ne parvienne pas à empêcher sa transcroissance révolutionnaire. Il faut donc recruter en urgence des « pompiers politiques ». Les formois collabos des quartiers pauvres ont cette fonction.
d) LES FLICS POLITIQUES FORMOIS DU NPA
Les défilés ne passent toujours pas dans les quartiers pauvres. Mais le NPA commence à embrigader les futurs flics formois destinés à empêcher la révolution.
Ils reprennent tous les traditions du PCF, les mêmes tics, les mêmes discours. L'arrachage des affiches révolutionnaire n'est pas encore systématique : leurs amis staliniens officiels du PCF préhistorique prennent en charge cette tâche sous leurs ricanements de connivence.
Mais cette fusion progressive – et concurrentielle – des boutiques du stalinisme persistant et du faux trotskysme formois se produit dans un contexte particulier : la défaite progressive de la strate répétante qui entraine la chute sociale de la formoisie.
Cette classe sociale formoise est devenu un monstre archéologique. Sa destinée sociale est achevée. Sa crainte de la révolution est sa crainte de ne plus jamais réussir une thermidoration.
Et cette crainte est justifiée. En effet, en cas de surgissement d'une révolution anticapitaliste, la classe qui sera susceptible de prendre les oripeaux de la bourgeoisie, la classe exploiteuse qui se présentera comme candidate au pouvoir, comme candidate sérieuse à la construction d'un nouvel État d'exploitation, ce ne sera pas la formoisie, ce sera l'innovoisie. Et la thermidoration qui suivra la révolution anticapitaliste – si nous n'intervenons pas efficacement – ce ne sera pas une thermidoration formoise, ce sera une thermidoration innovoise.
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5) GUERRE FINALE DE LA BOURGEOISIE CONTRE LA FORMOISIE
Car, depuis la remise de la médaille du British Empire à John Lennon par la – très bourgeoise – reine d'Angleterre, Elizabeth II, la bourgeoisie a signé la notice nécrologique de la classe formoise.
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a) LA FIN DES FRONTS POPULAIRES BOURGEOISIE-FORMOISIE
L'attaque de Margaret Thatcher n'est que la suite de cette cérémonie : La bourgeoisie des machines (bourgeoisie industrielle et surtout bourgeoisie financière) ont décidé d'en finir avec les « Front Populaires ». L'alliance politique avec l'innovoisie va remplacer l'alliance politique avec la formoisie.
Il est moins couteux d'offrir des lois favorisant les hétérophobes pour complaire à l'innovois Elton John. Avec des nourritures pour chiens et l'autorisation de faire croire à de malheureux enfants qu'ils auraient « deux pères » ou « deux mères ». Il est moins coûteux à la bourgeoisie de complaire aux Carla Bruni, aux Sting et aux gâteux Jean-Jacques Goldman et Maxime Le Forestier. Il est moins coûteux de voter des HADOPI que de payer le prix politique et économique qui furent payés pendant les Trente Glorieuses.

b) LA FIN DE LA « COEXISTENCE PACIFIQUE » BOURGEOIS-FORMOIS

Si la Guerre de Corée, puis la Guerre Froide entre les États formois et les États bourgeois s'étaient transformée en « Coexistence Pacifique », pour autant, celle-ci n'était qu'une guerre de classe d'un autre genre.
On connut aussi de pareilles « guerres de Corée », de pareilles « guerres froides » et de pareilles « coexistences pacifiques » entre les classes féodales et les classes bourgeoises, entre les États féodaux et les États bourgeois.

c) 1989 CONTRE-RÉVOLUTION BOURGEOISE
Pour autant, la possibilité d'en finir avec les GQG de classe que sont les États formois n'allait pas être oubliée : 1989 fut la victoire de la bourgeoisie. Ne restent plus que la Corée du Nord et Cuba comme structure étatique de la formoisie. Ce sont les seuls derniers États formois sur Terre.
Et l'offensive de la bourgeoisie pour détruire tous les appareils politiques de la formoisie se poursuit.
Sans interruption.

d) CORRUPTION DES PARTIS FORMOIS PAR LA BOURGEOISIE
Le minimum, pour elle, c'est la corruption de ces appareils : l'achat de la Ligue Communiste Révolutionnaire et de Lutte Ouvrière permit à la bourgeoisie française un répit inespéré.
Le remerciement fut le sabotage de la mobilisation de 1995.

Et ces sabotages ont atteint des dimensions inégalées à mesure qu'approche la révolution anticapitaliste. La tentative de destruction de ce qui restait d'héritage trotskyste par la création du NPA et l'intégration d'une « génération Lénine » de bourricots droitiers formois réactionnaires en est le dernier épisode.
e) COLLABORATION DE LA CLASSE DE LA FORMOISIE : un suicide de classe
La situation actuelle est, en conséquence, la destruction progressive de la classe formoise elle-même, en France et en Europe : De plus en plus de travailleurs basculent dans le formariat : des enseignants payés 534 euros par mois sous le label « Assistants pédagogiques » est la dernière mouture du plan de destruction des privilèges formois.
La « tiersmondisation » de l'Europe et des USA est en fait la tentative de destruction d'une classe sociale par la destruction de ses privilèges économiques, par la suppression de son accaparement de plus-value coloniale.
La participation objective des syndicats formois à ce processus est un véritable suicide de classe.
Même la prétendue « extrême-gauche » qu'elle se prétende faussement « trotskyste » ou qu'elle se revendique « anarchiste » laisse se creuser passivement ce fossé entre nouveaux précaires et privilégiés insouciants.

f) DESTRUCTION DE LA FORMOISIE
La bourgeoisie mondiale, alliée avec l'innovoisie, et sous l'assentiment de la haute-formoisie corrompue est en train de détruire une classe sociale exploiteuse.
D'envoyer mourir dans les rues de l'Occident ses membres les plus rebelles.

Je fus, moi-même, en octobre 2000, l'une de ces victimes propitiatoires. Une mort programmée pour l'exemple ; SDF dans le froid glacial de l'hiver approchant destiné à augmenter la statistiques des « morts à 40 ans ».
Je suis un miraculé de l'holocauste antiformoise.

g) LA GUERRE DES CLASSES N'EST PAS FINIE
Mais la guerre n'est pas finie.
Car si la complicité de tous les Besancenot et de tous les NPA de la Terre permet à la bourgeoisie d'obtenir un sursis, au même moment, est à l'œuvre un phénomène souterrain d'une toute autre ampleur.
Si certains rêveurs de la formoisie s'imaginent que leur classe possèderait encore suffisamment de ressorts, de volonté, d'espoir, de courage pour conduire et participer à une révolution anticapitaliste, leur rêverie n'est que chimère.

Car c'est de tout autre chose qu'il s'agit.
La possibilité de voir la formoisie prendre la tête d'une révolution anticapitaliste est aussi absurde que ce qu'avait mis en lumière Trotsky et Parvus en 1905 sur la possibilité de voir la bourgeoisie russe prendre la tête d'une révolution antiféodale.
La loi du développement inégal et combiné rendait absurde l'hypothèse de ce qu'ils appelaient « révolution bourgeoise »

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6°) CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE : VERS UNE THERMIDORATION INNOVOISE ?
Cette incapacité de la formoisie à assumer son « rôle » de « nouvelle classe exploiteuse » et de préparer la révolution anticapitaliste, la rapproche de plus en plus du rôle qu'avait la bourgeoisie russe de 1905.
Ne pas être capable d'assumer le renversement de l'ancienne classe exploiteuse laisse inéluctablement la place à une autre classe sociale, celle que la Reine de la bourgeoisie anglaise avait honoré en médaillant John Lennon : la classe innovoise.

Et l'enjeu qu'une simple grille néomarxiste pourrait donner l'illusion d'entrevoir serait, alors, le remplacement de la formoisie par l'innovoisie.
En effet, une grille « marxiste » actualisée pourrait laisser supposer que la révolution anticapitaliste qui vient ouvrirait la route à une thermidoration innovoise. Ce schéma simpliste – quand bien même à 1000 kilomètres au-dessus de la tête des « clowns titrés » du marxisme officiel – est déjà caduc.

En effet, ni la formoisie, ni l'innovoisie n'auront la puissance historique nécessaire à la réalisation d'une thermidoration. Que cette thermidoration soit thermidoration formoise ou thermidoration innovoise.



La typologie de ce qu'est l'innovoisie, le retard historique qui est – déjà – le sien, à quoi il faut ajouter le grossissement ahurissant de la couche doublement parasitique des héritiers d'innovois, au sein de l'innovoisie rend illusoire une « révolutionnarisation » de cette classe.
Son dernier exploit – en France – qui a consisté à s'acoquiner avec la bourgeois de la « culture » pour faire voter une loi totalement fasciste de surveillance généralisée, nous montre une innovoisie déjà plus réactionnaire que ce qu'étaient le parti KD et Milioukov en Russie de 1904.

Quant à la couche inférieur de l'innovoisie et la proto-innovoisie paupérisée, elles se trouvent déjà bousculées par la propagande et l'agitation en faveur de la disparition total de la marchandisation des droits d'auteur.
Ce sera donc la lutte des strates qui tranchera le nœud gordien de ces contradictions « insolubles ».
L'avenir qui verra le double échec des thermidoration formoise et innovoise aura comme moteur souterrain, un moteur encore plus puissant que la lutte des classes : Ce sera la lutte des strates et la victoire historique de la strate des innovants qui nous feront basculer vers une autre civilisation.
Ce sera donc une révolisation ininterrompue qui prendra en charge l'accouchement d'une nouvelle société : révolution civilisationnelle dirigée par la seule strate qui a fait l'histoire humaine : la strate des innovants.
Cette étude sera l'objet de la deuxième partie : NOUVEAUX CONCEPTS ET PERSPECTIVES.
DEUXIÈME PARTIE : Nouveaux concepts et perspectives.